HBR x Stim : Pourquoi les dirigeants doivent quitter la posture de décideur pour celle de concepteur
Ce que la théorie C-K a à apporter à la stratégie d’entreprise
« J’ai fait tout mon possible pour sauver ma société ». Même s’il comprend « la colère » et « la déception de (ses) collègues », comme il l’affirme dans le Daily Mail, Peter Fankhauser, P-DG de Thomas Cook, aurait fait de son mieux pour éviter la faillite. Or, aussi attentif eût-il été, celui-ci s’est laissé dépasser par les changements de modes de consommation. Le voyage clé en mains a perdu de sa superbe et Peter Fankhauser n’a pas su réagir assez vite. Erreur de management ? Pas seulement. Il existe aujourd’hui un paradoxe en stratégie.
Dépasser le paradoxe de la stratégie
Au cours des trente dernières années, le cadre a changé : nous connaissons des niveaux d’incertitudes sans précédents et des disruptions toujours plus fréquentes. Et les dirigeants en ont bien conscience : selon l’étude C-Suite Challenge 2019, générer de nouveaux business models serait leur deuxième plus grande préoccupation et, pour eux, l’équilibre entre vision court-terme et long-terme serait le premier gage d’efficacité de l’opérationnel.
Pourtant, les armes des dirigeants ont peu changé. Pour identifier les grands bouleversements qui auront lieu dans cinq ou dix ans, s’assurer d’investir dans les bons sujets dès aujourd’hui, ou encore maîtriser les risques et gérer l’incertitude sans étouffer de potentiels relais de croissance futurs, les dirigeants se retrouvent dos au mur. Ils sont contraints à la décision, mais en adoptant les grilles d’analyse qu’ils ont toujours connues – le ROI (return on investment), ou la VAN (valeur actuelle nette), par exemple. Ils peuvent alors être amenés à prendre des décisions contre-productives, avec des conséquences malheureusement aussi graves que la faillite de leur entreprise.
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( Cette chronique a été initialement publiée sur le site de Harvard Business Review France. )